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La MFR-CFA de Chauvigny passe dans le journal !

En visite à la Maison familiale rurale de Chauvigny ce lundi 1er septembre, Annie Genevard a échangé avec plusieurs élèves qu’elle a félicités d’avoir choisi la voie de l’enseignement agricole pour assurer le renouvellement des générations.

« À la MFR, l’alternance m’a redonné envie de faire des études »

Une visite rythmée par des échanges avec des élèves de 1re et de terminale bac pro CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole). « Notre pays a besoin que nous ayons de plus en plus de jeunes dans les formations agricoles, a insisté la ministre. C’est un impératif pour remplacer tous les agriculteurs qui vont partir à la retraite. »

« Je ne suis pas du milieu agricole, c’est un voisin qui m’a transmis cette passion, a exposé Antoine. Moi qui voulais arrêter les études, j’ai fait le choix du CAP métiers de l’agriculture à la MFR. Je veux m’orienter dans l’élevage bovin laitier avec un projet d’installation. Mon patron m’a proposé de reprendre la sienne plus tard, peut-être. » « Une exploitation agricole, c’est une entreprise, a rebondi Annie Genevard. Tu vas entendre parler de gestion. »

Il arrive à la MFR après une phobie scolaire

« Je suis arrivé à la MFR de Chauvigny en 4e suite à une phobie scolaire, enchaîne Paul. Je n’allais plus du tout en cours. J’ai choisi d’aller en MFR en raison de l’alternance, qui m’a redonné envie de faire des études. En 1re, je suis passé en apprentissage dans une exploitation en bovin viande. Ce n’est pas facile de trouver des stages. J’aimerais poursuivre par un BTS à la MFR avant de reprendre une exploitation. »
« Ton parcours est intéressant et on voit le rôle du stage qui t’a amené à affiner ton choix. C’est bien, on a besoin d’éleveurs. Il faut réellement sensibiliser les chefs d’exploitation à l’accueil de stagiaires. C’est le stage qui va être l’élément déclencheur vers le métier. »

Pour Philippe Tabarin, président de la chambre d’agriculture de la Vienne, « le monde agricole a envie d’accueillir des stagiaires, mais les contraintes sont très lourdes et il va falloir les alléger. Avec les difficultés économiques, il devient de plus en plus compliqué de rétribuer le stagiaire. »

« Pas facile de trouver un stage pour une fille »

« Je suis en terminale CGEA, souffle Léa. La difficulté, c’est de trouver un maître de stage en tant que fille, car on aurait moins de capacité que les garçons, on ne serait pas capables de faire les mêmes taches. Plus tard, j’aimerais monter mon élevage de volaille avec mon père. »

« Tu abordes un sujet qui me préoccupe, les freins à l’accueil des stagiaires filles, souligne Annie Genevard. Ça m’étonne beaucoup. Les femmes ont toujours fait partie de l’univers agricole. Sans les femmes, l’agriculture française n’aurait pas tenu. On ne relèvera pas le défi du renouvellement des générations sans les filles. ».

Par Jean-François RULLIER

Publié le 01/09/2025 à 19:28

mis à jour le 01/09/2025 à 21:33

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